Les enfants, victimes du marketing sur Facebook ?

Avec l’arrivée des réseaux sociaux s’est multiplié le nombre de publicités à notre portée. Puis, petit à petit, en plus de leur nombre sur nos pages Internet, se sont, à leur tour, multipliées les pages propres à une marque, une émission, un mouvement. Nous « aimons » tous sur Facebook nos émissions préférées, séries, marques.

Les réseaux sociaux remplissent une excellente fonction de marketing car de cette manière, les marques peuvent nous tenir au courant de toutes leurs nouveautés et promotions. Nous ne pouvons plus ne pas être au courant ! Pourtant, nous nous interrogeons aussi sur la présence de pages s’adressant aux enfants.

Prenons l’exemple de Facebook. L’âge légal pour pouvoir s’y inscrire est 13 ans. On peut déjà s’interroger sur cette limitation. Pourquoi 13 et pas 12 ou 16 ans ? Surtout que nous connaissons tous des enfants plus jeune que 13 ans qui ont leur propre compte Facebook, qui peuvent y mettre leurs photos, tagger leurs amis et surtout aimer les pages de leurs distractions préférées.

Et ça, les grandes marques et certaines chaînes de télévision le savent très bien. Mais est-ce normal ? A partir du moment où l’âge légal pour s’inscrire sur le site est de 13ans, ne faudrait-il pas limiter également les pages qui les concernent ? Il est clair qu’on ne peut pas interdire à Légo ou Playmobil d’avoir leur page Facebook, d’ailleurs, ils nous diront qu’on peut aimer leur marque à tous les âges. Ce qui est plus inquiétant, c’est de retrouver une page pour « Les Niouzz » (célèbre JT pour enfants sur la RTBF) qui s’adresse uniquement aux enfants. Par cette page, ils postent des informations destinées à leur public qui n’est pourtant pas censé y avoir accès.

Dès lors, nous nous interrogeons sur l’utilité exacte de ces pages : informer les parents ? Peu probable. S’adresser aux enfants ? A la limite de l’illégal… Ou bien, juste avoir une présence sur Facebook « comme tout le monde » ?

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3 réflexions sur “Les enfants, victimes du marketing sur Facebook ?

  1. MChristina dit :

    Hey 🙂 Je préviens, je pars un peu dans tous les sens !

    Le problème des marques qui essaient de capter l’attention des enfants de plus en plus tôt et de toutes les manières possible existe depuis longtemps, et il est vrai qu’il a pris de l’ampleur avec l’avènement des réseaux sociaux. Cependant, la question n’est pas celle de l’éthique, parfois douteuse, de certaines entreprises, mais plutôt du rôle de ces mêmes réseaux sociaux et, surtout, des parents.

    J’estime que ce sont les réseaux sociaux qui doivent veiller au respect de leurs règlements, notamment concernant la restriction d’âge pour accéder à leurs services, et qui doivent, en règle générale, faire plus d’efforts afin qu’un enfant qui utilise leurs services ne soit pas visé par des contenus qui ne lui sont pas adressés, ou, plutôt, qui ne devraient pas lui être adressés.

    Les parents aussi ont un rôle que beaucoup négligent. Quelles que soient leurs excuses, ils s’en remettent de plus en plus à autrui en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants, que ce soit à l’école, la télévision, internet, etc.
    Ils en oublient que seuls eux ont la responsabilité de leurs enfants et qu’ils doivent les éduquer au monde de la communication, aux ruses dont certaines entreprises font usage pour les aborder et autres pièges… L’école et les lois font de leur mieux pour protéger les enfants, mais c’est bien insuffisant.

    N’oublions pas que, même si les réseaux sociaux essayaient d’offrir un environnement moins publicisé aux enfants, ceux-ci peuvent toujours contourner les interdictions et mentir sur leur âge. A titre d’exemple, le nombre d’enfants ayant déjà visité des sites pornographiques, pourtant interdits aux moins de 18 ans, est très élevé !
    C’est bien pour cela que les parents devraient accorder une plus grande attention aux activités de leurs enfants, spécialement sur internet, ne serait-ce que pour éviter que ceux-ci subissent trop tôt un lavage de cerveau perpétré par des entreprises malhonnêtes, ou pire encore (chats et rencontres avec des quinquagénaires, par exemple…).

    Je m’excuse de la tartine, mais félicitations pour ce blog, il est bien tenu et les articles sont assez intéressants 🙂

  2. Caroala dit :

    Je dois dire qu’étant donné mon métier (je suis enseignante et travaille dans une classe de sixième primaire), je suis effectivement confrontée au fait qu’une grande majorité de mes élèves sont inscrits sur Facebook et ce, en ayant menti sur leur âge.
    Beaucoup manipulent même les parents, qui croient avoir un regard protecteur sur les activités de ceux-ci.
    Or ces enfants passent tellement de temps sur le réseau -et Facebook en particulier- qu’ils deviennent de véritables as de la débrouille et de la manipulation (non, ne t’inquiète pas, on peut sécuriser, personne ne voit mes photos, etc).
    Cela dit, je pense que l’ampleur du phénomène nous dépasse; j’ai par exemple été un peu effrayée par la nouveauté d’il y a quelques mois : Facebook est maintenant capable de reconnaissance faciale et nous propose donc de tagguer un tel ou un tel.
    Où sont les limites?
    Je trouve que le danger ici est que les enfants sont vulnérables et surtout, n’en ont pas conscience…

    Je vous félicite pour ce blog très bien tenu et pertinent en tous cas! Merci :o)

    • Je suis comme cette enseignante, consciente que les enfants trichent sur leur âge et sur Facebook on retrouve sans doute des enfants de moins de dix ans ! évidemment vulnérables à toutes les publicités, esclaves des marques, car c’est dévalorisant d’être
      fringué autrement que l’exige la mode . De tous temps, certains, et naturellement les jeunes se sont rendus  » fashion victims  » sois-disant de leur plein gré …
       » IPHIS voit à l’église un soulier d’une nouvelle mode, il regarde le sien et en rougit ! Le voilà retenu par le pied chez lui toute cette journée  » LES CARACTERES ( LA BRUYERE )

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